jeudi 30 décembre 2010

PGCE CUMBRIA - DOUBLE DIPLOME

http://www.porte-fle.com/

TEMOIGNAGE UNIVERSITY OF CUMBRIA

Témoignage sur un autre blog
http://www.porte-fle.com/experiences/ma-formation-pgce-master-2-fle/

Suite à un commentaire laissé sur mon blog, voici la description de mon parcours en FLE :
Moi, j’ai fait mon M1 FLE à Lille 3 (Villeneuve d’Ascq) mais le problème c’est qu’ils ne permettent pas de faire de PGCE avec une université anglaise.
Du coup, je me suis inscrite à l’université du Maine (Le Mans) en M2 FLE et je suis des cours par télé-enseignement. Cette université est en lien avec l’ University of Cumbria (Saint Martins College) qui a une partie à Lancaster, Carlisle, Ambleside et Londres pour l’Angleterre et Glasgow pour l’Écosse (là, il s’agit d’un PGDE). L’université de Cumbria a également un lien avec Paris X (Nanterre), Nantes, Aix-en-Provence. Mais tu peux aussi t’inscrire à Lyon (je crois !), Marseille et Boulogne (mais c’est au niveau M1). A toi d’aller voir le programme des cours sur leur site.
Pour pouvoir être prise dans ce programme, il faut, la plupart du temps, un M1 FLE avec mention Bien. Mais tu dois t’inscrire à l’université vers décembre, janvier (d’après mes souvenirs), avant d’avoir tes résultats, car la procédure est assez longue.
Tu vas devoir passer un test d’anglais que tu pourras préparer à l’avance. Tu auras un article et une question à laquelle répondre en rapport avec l’éducation. Et tu pourras (si tu le veux, ça te donne plus de chance), répondre à une question dans ta deuxième langue étrangère. En effet, si tu fais cette formation, on te le répétera souvent : tu trouveras plus facilement un travail à plein temps si tu peux enseigner deux langues. Sachant que la deuxième peut être de niveau bac.
Après ce test, parfois dans la même journée, les ‘tuteurs’ de l’université anglaise vont venir présenter leur méthode et te faire passer un entretien en anglais et peut-être dans la deuxième langue étrangère.
Dans mon cas, malgré le fait d’être inscrite au Mans, j’ai eu un entretien à Nanterre. Tous les candidats étaient séparés en petit groupes de 5-6 avec un tuteur et nous avons dû faire un petit cours en anglais devant les autres et après nous avions un entretien individuel dans lequel on expliquait nos motivations, notre cursus, etc.…
Concernant la quantité de travail :
En M1, tu as des cours généralement jusqu’en avril et après tu dois faire un stage (souvent à l’étranger. Moi, je suis allée à l’Alliance française d’Ottawa) de trois mois environ. On a pas mal de travail à faire. Il faut en fait, passer tous les exams de l’année avant avril et écrire un rapport de stage pour juin. Mais bon, on n’en meurt pas !
Quant au M2/PGCE, c’est assez fatigant et la quantité de travail est pas mal, mais pareil, si tu t’organises bien, tu peux y arriver !
De fin août à Noël, on a des cours à l’université et on est en stage dans un collège anglais. Dans mon cas, on commence par donner des cours de français de la sixième à la quatrième, deux heures par semaine environ. Mais cela se fait petit à petit.
Nous avons d’autres cours à l’université après Noël et puis un deuxième stage, dans une autre école où l’on va devoir donner des cours de français de la sixième à la terminale et, dans mon cas, des cours d’espagnol de la sixième à la quatrième. Je pense que j’aurais 6h de cours maximum à donner !
La préparation des cours prend du temps et à part ça, on doit remplir plein de papiers, apprendre à connaître la législation concernant l’éducation en Angleterre, son fonctionnement, etc. C’est encore un peu obscur pour moi ! On doit aussi écrire des dissertations sur les théories de l’enseignement et sur notre pratique.
Moi, en plus de tout ça, je dois travailler pour l’université du Maine, je dois valider trois EU et écrire un mémoire !!
Ah ! Encore une chose ! Pour avoir ton PGCE et être un prof qualifié (New Qualified Teacher), tu dois réussir un test (skill test) d’anglais, d’informatique et de maths…
Après avoir eu ton diplôme, tu es qualifié à vie mais ta première année d’enseignement, tu seras observer par diverses personnes pour vérifier que tu fais bien ton travail. Cette année s’appelle l’induction year et tu peux la réaliser sur cinq années.
Voilà, voilà, je sais, ça fait beaucoup mais tu rentres petit à petit dans le système et contrairement aux universités françaises, ici, tu es carrément assistée. En général, quand tu es prise dans cette formation, tu ne la rates pas, tu es notées sur ta pratique et les tuteurs t’apprennent à donner des cours.
Dans ma classe, plusieurs personnes ont arrêté après trois semaines parce que la méthode ne leur convenait pas et, d’après ce que je sais, une seule personne a énormément de difficultés à enseigner mais l’année n’est pas finie…

lundi 8 novembre 2010

Contacts

Bonjour.

Anciens étudiants pour la plupart, nous aimerions prévenir tous ceux qui pensent partir faire un double diplôme avec l'université de Cumbria dans sa branche londonienne.

Afin que notre entreprise de démolition ne soit pas seulement fondée sur de la rancœur, nous proposons d'autres solutions, et des arguments pour vous dissuader de faire cette formation alléchante sur le papier qui s'avère être en fait une grosse arnaque, une formation médiocre et une énorme pompe à fric !!

Voici une liste de gens que vous pouvez contacter pour des conseils autour de cette formation ou plus largement sur l'enseignement en Angleterre.

Il y a d'autres solutions... take care and good luck.

Intervenants sur le blog :

isabelle.houvenaghel@gmail.com (Isabelle)
matlabaraque@laposte.net - (Mat)
dododoudou17@yahoo.fr - (Doudou)
frenchmaddengc@hotmail.fr

Autres blogs:

http://carnetsbritaniques.unblog.fr/2009/08/ (Pierre en Pgce)

http://www.porte-fle.com/doc/ysabel/apprentissage-du-FLE-Londres-Angleterre-(Memoire-de-M2-FLE).pdf

Double Diplome PGCE Master FLE - Marian Carty

Témoignage de "Doudou", un ancien étudiant de Saint Martin's College, aujourd'hui University of Cumbria, section PGCE London (ou Lancaster):

Situation personnel:

Je suis un ancien du programme PCGE/ maitrise FLE (l'équivalent du double diplôme PGCE / Master 2 FLE aujourd'hui). J'ai dû faire partie des toutes premières promotions ( 1998 / 1999 ). Marian Carty était déjà en place mais l'university of cumbria n'existait pas.
En ce temps là, c'est l'université de Paris Descartes qui intervenait mais je crois qu'après ma promotion, les responsables parisiens ont laissé tomber cet échange avec st martin's college / lancaster university tant le mécontentement avait été général et tant l'écart de niveau entre les étudiants formés à Paris et en Angleterre après cette formation était grand.
Jeune étudiant plein de fougue et de convictions sur la pédagogie, mon université d'origine dans les Alpes ne faisait plus d'échanges Maitrise FLE / PGCE, je suis donc parti à Paris Descartes-La Sorbonne pour effectuer cet échange Maitrise FLE / PGCE.
J'ai fait mon année complète et j'ai décroché mon double diplôme Maitrise FLE ( paris ) et PGCE et même le QTS. Je ne suis pas allé à la remise des prix, je n'enseigne pas le FLE, je n'ai plus eu de contacts avec les anciens de ma promo et assez peu sont restés en Angleterre, et encore moins sont restés en contact avec Marian Carty.
J'ai refusé plusieurs postes de professeur, et même un poste de second HOD ce qui avait déclenché l'incompréhension de Marian.

Sur le personnel encadrant la formation à l'université de Cumbria à Londres:

Je suis vraiment surpris que l'entreprise Marian Carty ait pu aussi longtemps prospérer. En presque dix années, Marian a su devenir la "GOUROU" qu'elle promettait de devenir. Je ne connais pas d'autre formateur que Marian Carty qui à mon époque,avait pour se faire aider une secrétaire de choc, Lola Davis et une prof française acquise à sa cause.
Cette année là (1998-1999), Marian nous a fait son grand jeu, elle a pleuré une fois car nous étions assez rebelles et chiants d'après leurs dires, mais je ne sais pas si ce n'était pas du flan, car son acolyte de l'époque, une française installée en Angleterre surnommée le "Corbeau" nous avait fait la morale " vous vous rendez compte, tout ce qu'elle fait pour vous, et vous, vous êtes méchants !!!"
Manipulation ? Sûrement, elle nous a aussi fait le coup de la frayeur..." i had a car accident....en venant vous voir à l'école...kind of you are responsible of this..."
Il s'est passé beaucoup de choses durant cette année qui a du être une " anus horribilis" pour marian, elle a dû d'ailleurs suite à cette année, resserrer les vis et les boulons, car elles ont vu qu'elles ne pouvaient pas tout maitriser ( notre groupe était assez rebelle, composé de fortes têtes ).
Je me souviens aussi d'un prof de Lancaster(existe-t-il toujours le petit James Burch, le "génie de la grammaire expliqué à ses enfants" ... le soir avant de se coucher....hilarant le concept des 5minutes de grammaire à mes enfants le soir avant de faire dodo " on dit un ou une ?)
Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des anciens du PGCE qui travaillaient déjà dans des écoles et qui m'avaient prévenu de la différence entre la théorie " grand guignol" de Marian Carty et James Burch et la réalité quotidienne de la vie d'un enseignant français dans le système UK.
 

Le déroulement de l'année de PGCE - trainee teacher :

Comme les autres, j'ai dû subir le stage à Lancaster. Je suis donc arrivé à Lancaster pour la première semaine de ce vaste programme...oh my god...heureusement je connaissais déjà l'Angleterre pour avoir étudié dans une autre university, j'étais donc rompu au parcours du combattant pour trouver une chambre, régler les papiers ( banque, sécurité sociale, etc...) la semaine à Lancaster a donné le ton : Welcome in the World of "full target language" et autres conneries de jeux en tout genre. J'ai bien ri en lisant les cours d'urdu. Ca n'a pas changé, les compétitions, les chansons...on passait un Bafa et plus une maitrise de FLE...un PGCE ??? What the fuck ?!
Je ne peux tout décrire, mais les temps passés à Paris (pendant les vacances) ont agi comme de vraies soupapes de sécurité ( enfin, on pouvait décompresser et ne plus être fliqué, et surtout retrouver un niveau universitaire digne de ce nom )
J'ai bien failli ne pas revenir après Noël car j'en avais déjà marre mais j'ai pris une semaine de vacances en plus, là, les harpies anglaises m'ont téléphoné et menacé si j'abandonnais, je leur rétorquai un argument médical et rentrai docilement  à st martin's collège.
J'ai joué le jeu, à un moment donné, je fus même élu le meilleur " body language" du groupe...que de conneries !!!


Le contenu des cours:

Les cours dans les écoles étaient épiques...les profs hallucinants ( aviez-vous des cours à Woolwich ? St pauls and mary ? C'était vraiment hilarant.
Les élèves étaient de vrais rebelles.
Nous avons eu plein de problèmes de discipline, j'ai dû intervenir dans une classe voisine où une de mes collègue avait craqué et se faisait insulter...incroyable...
Avez-vous vu des vidéos sur la discipline dans une classe à Woolwich ?
Etes-vous allé à milton keynes , voir la vitrine de leur pédagogie à la noix ?

Conditions de vie, mode de vie, niveau de vie :
Le plus chocant a été au début la totale désorganisation de la structure et les difficultés qu'elle a eu à loger les étudiants français.
Je me suis retrouvé dans un placard qui m'a servi de chambre...heureusement la maison était habitée par d'autres français qui ont eu la bonté et la gentillesse de m'accueillir car la Miss Davis était incapable de gérer ces logements, la solution était " démerde-toi!"
J'ai réussi par la suite avec d'autres étudiantes à trouver une maison, que nous avons pris en colocation. La maison appartenait à un prof de Woolwich, bonjour les bénéfices qu'il a fait avec nous ( encore une magouille à la Lola Davis ). pas de cadeaux, que du business. et là aussi fallait voir les chambres....
Les épreuves de logement passées ( et j'ai eu de la chance, certains se sont retrouvés dans des baraques digne de "trainspoting" avec des ambiances "shining"...)nous avons commencé les cours.

Le dispositif de flicage:

Le dispositif de flicage (décrit plus bas par Matlabaraque) se mettait juste en place à cette époque, lors des cours de Marian, une autre prof (une française acquise et soumise à la cause) notait toutes nos réactions, remarques etc...il n'a pas fallu longtemps pour le groupe demande pourquoi il y avait une telle observation de nos faits et gestes : réponse, nous sommes aussi dans une  situation d'apprentissage te nous allons capitaliser sur ce que nous vivons et échangeons, bref, fermez la, on sait pourquoi on le fait !!!
Du pur bullshit mais là, ça commençait mal, le groupe doutait des méthodes et semblait résistant aux jeux de compétitions...
A Lancaster, j'ai le souvenir d'une étudiante très BCBG qui allait devenir la figure de proue de la belle professeur de Français..., nous avions été séparés en groupes selon des critères d'observation ( ne pas mettre les fortes gueules ensemble ) et nous devions produire une chanson avec un thème " ah, ce qu'on est bien à Lancaster dans ce pgce de st matin's..."
Le ridicule a sauté aux yeux de tout le monde, Marian a prévenu que nous serions évalués et que nous aurions une belle surprise à la fin....
Le "reward" qui marche tant...
Notre belle professeur a eu un groupe très docile, leur chanson mièvre a souhait a remporté les suffrages des profs évaluateurs de l'époque. Les groupes qui avaient osé faire du second degré et se déhancher en se moquant ont été fusillé du regard !!!
Verdict : notre gentille top model remportait une énorme boite de quality street !!! Quelle surprise !
Donc, jeu enfantin, motivation feinte et cadeau infantilisant....elle allait devenir la référence de la docilité et aurait toujours les faveurs de Marian.
Pour ma part, trop frondeur, avec quelques autres nous allions vite être repérés comme des fauteurs de troubles.

Bilan:

Cette partie de ma vie a été très enrichissante du point de vue personnel pour affirmer ce que je voulais faire, ce que j'acceptais de subir ou pas.

Pour que vous n'ayez pas à souffrir le même sort et le même dégout de l'enseignement, Doudou propose ses conseils, vous pouvez lui écrire à:
dododoudou17@yahoo.fr

lundi 18 octobre 2010

PGCE - Kingston University

Mail d'une prof de PGCE :

Wow je suis vraiment choquée de lire ça et bien contente de ne pas avoir fait le partenariat PGCE/FLE avec l'université de Lyon! Ayant vu à quoi ressemblait la fac à Londres j'ai décidé de m'inscrire au PGCE en passant directement par l'Angleterre et sans faire M2 fle en même temps.

Je fais donc actuellement un PGCE avec Kingston University à Londres et je peux dire que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez vécu; ce qui me fait penser que j'ai vraiment de la chance!!
Certes ils mettent toujours l'accent sur les jeux mais rien ne nous est imposé et si on n'est pas d'accord avec ce qui est dit on donne notre opinion (sans conséquences). Ensuite, je dirais que le reste dépend des écoles dans lesquelles on tombe. Le fait de faire de la grammaire ou non dépend vraiment du département dans lequel vous tombez et du scheme of work mis en place. Certes c'est difficile au début de parler grammaire avec les élèves parce qu'ils n'en ont jamais fait dans leur propre langue (je crois d'ailleurs qu'ils voudraient changer ça) mais après il suffit d'établir une routine et de faire le choix de leur en parler ou non. De plus, dans les livres utilisés, la grammaire est présente!!
Pour ce qui est culturel, dans le National Curriculum il y a plein d'allusions à cela et les schemes of work sont faits en fonction. Pareil pour l'écrit, les quatres choses sur lesquelles les élèves sont notés ce sont Listening, Speaking, Reading and Writing.
Pour ce qui est des tuteurs dans les écoles ou les écoles elles-mêmes; je pense que c'est une question de chance! On peut aussi bien tomber sur une super école qu'une école où le comportement est nul et sur un tuteur excellent ou un tuteur de merde qui vous refile ses classes les pires!!
Honnêtement, étant française j'avoue qu'au début leur méthode m'a surprise mais finalement même si le ludique est important une fois que tu es dans ta classe c'est toi le prof et c'est toi qui décide comment tu fais ton cours (tout en suivant les topics du scheme of work). Par exemple, dans l'école où je suis j'ai enseigné les verbes en ER à mes Y7 (ça fait partie du scheme of work). Je ne dis pas que tout est parfait, au contraire mais je pense qu'il faut savoir qu'il n'y a pas que des facs tarées où on peut faire le PGCE!
Voilà je ne peux pas tout raconter (ce serait trop long) mais si vous voulez avoir une autre opinion du PGCE (dans une fac où on n'endoctrine pas les élèves) n'hésitez pas à me contacter :)

Oops mon email: frenchmaddengc@hotmail.fr :)

lundi 9 août 2010

Le rythme de travail à Londres

Blog de Pierre (voir le lien plus bas), PGCE university of Cumbria.

Le mode de vie des profs londoniens me semble aussi fou sinon plus que celui des barmans newyorkais. Voici des gens qui sacrifient leur vie privée, affective et surtout leur santé pour un job dont peu d’entre eux voient la beauté.

Et puis les bourses qu’on nous donne pour nos efforts sont si frêles qu’il faut bien se trouver des endroits exotiques où aller en chercher(mais je ne dis rien l’an prochain se sera pis encore).

Mon père a fait l’expérience suivante : en tant que travailleur social, après une dizaine d’années dans la profession il a eu accès à un poste à forte responsabilités, chef de foyer, haut niveau de stress mais bien payé. On peut aussi voir dans cette profession une certaine beauté. Il a fait un infarctus ce qui l’a décidé à devenir prof de yoga et quitter Paris.
Voici une expérience dont je souhaiterais bien tirer profit sans devoir l’imiter.

A chaque vacances depuis que j’ai commencé cette formation je suis tombé malade. Moi dont la santé était de fer, moi qui me promenais en T-shirt en février à Marseille, Moi qui me baignais de Mars à Novembre dans la méditerranée.

Et pour achever de donner un aspect New Age à ce billet voici une parole de sa Sainteté le Dalaï Lama :

« Les hommes usent leur santé à gagner de l’argent puis usent leur argent à soigner leur santé. »

Me voici donc devant un choix qui porte sur :

Quoi après le PGCE ?

D’un côté la possibilité de continuer l’expérience londonienne, sous couvert d’avoir un job, mais vivre à rythme encore plus plus que ce que ce n’est cette année puisque j’aurais entre 10 et 15 classes au lieu de trois. Et la certitude de ne pas looking very happy, comme me disait mon pote.

De l’autre l’inconnu, vaste, vibrant de possibles et de coups de soleil potentiel.

A priori je n’ai pas à choisir de suite, je peux encore me laisser porter par la vague que sera, finir cette année honorablement, rendre et soutenir mon mémoire et même passer quelques entretiens pour des jobs en Septembre, j’en ai d’ailleurs un pour la semaine prochaine.

Mais il faudra choisir.

Il y a cette belle salsa panaménienne qui dit :

« Desiciones, cada dia, alguien pierde alguien gana ave Maria !!! ».

Je suis conscient d’avoir assimilé énormément de choses durant cette année mais, je me demande si la vie hors du boulot ne vaut-elle pas d’être préservée.

C’est une question ouverte…

Je crois que je pourrais écrire pas mal encore mais on m’enseigna l’an passé que les billets trop long son rarement les meilleurs…

Pierre

mercredi 14 avril 2010

Active Learning is the real problem !

Message d'une assistante d'Anglais, qui enseigne et vit à Londres:

Bonjour,

Je ne pense pas que les methodes que vous decrivez soit uniquement celles de Cumbria ou St Martins, c'est la methode utilisee et recommandee par le Department for Schools, Children and Families.... c'est peut-etre la d'ou vient le probleme... que vous alliez a l'Institute of Education de Londres ou autres, vous trouverez exactement la meme chose...

Je suis assistante en English as an Additional Language dans une ecole londonienne, et j'ai d'ailleurs quelques problemes a imposer d'avoir un tant soit peu de grammaire (contextualisee) enseignee aux eleves pour qui l'anglais n'est pas la langue maternelle: ce serait trop rebarbatif et ennuyeux... Tout est axe sur l'"Active Learning".

La realite au bout du compte, c'est que beaucoup d'eleves ne savent pas exprimer leurs idees par ecrit, et se retrouvent avec des notes catastrophiques au GCSE, alors qu'oralement, ils ont souvent des arguments et des idees tout a fait pertinents. Mais a force de "scaffholding" et de plans tout prepares, on constate tres vite que certaines methodes les rendent incapables de reflechir par eux-memes, et les bloquent d'ailleurs peut-etre, plus qu'elles ne les aident.



5 avril 2010 12:37

lundi 29 mars 2010

Abandon Pgce

Qu'est-ce qui se passe si on arrête le Pgce ?

Je pense qu'on est en fait assez nombreux à s'être posés la question mais malheureusement on est souvent seul dans ces cas là.

Voici une réponse:

On doit en théorie payer l'inscription annuelle à l'université (autour de 3000 pounds en général) + les salaires de trainee teacher, ce qui peut faire beaucoup. C'est en autre pour ça que je trouve que cette année est cruelle et doit être bien pensée par rapport à ces risques.

Si on prévient avant la fin du mois de Décembre, les frais d'inscription sont réduits de moitié. Cependant tous nos revenus de trainee teacher doivent être reversés, ce qui est injuste.

Que faire après l'abandon du PGCE pour éviter tout ça ?
La première chose à faire c'est de donner une mauvaise adresse à l'inscription ou avoir la chance d'avoir une adresse non-valide sur votre carte d'identité. Si c'est pas possible, c'est risqué car une fois passé en jugement en Angleterre votre dette peut être transmise légalement en France et une entreprise de recouvrement français vient vous chercher pour recouvrer la somme.
L'autre mesure à prendre c'est surtout de ne pas donner un bon numéro de téléphone (prévilégiez pour ça les portables).

Une fois la décision prise, et en connaissant tous ces risques:

1- Fermer votre compte bancaire anglais (ouvrez en un ailleurs s'il le faut) et ne payez jamais l'inscription, ni le "trop perçu" pour votre indemnité trainee teacher.
2- Ne donnez aucun signe de vie aux différentes lettres de relance.
3- Ne répondez pas au téléphone. 'pour ça il faut éviter de donner un téléphone fixe à l'inscription mais généralement on sait pas...)

Est-ce raisonnable d'arrêter ?

A vous de voir. Finir un projet entamé est toujours mieux. Faire des choses qui dénaturent l'enseignement, le rabaissent et vous dévalorisent, ce n'est pas conseillé non plus !

NOTRE EXPERIENCE.

Benjamin et moi (matlabaraque), nous sommes deux lyonnais à avoir abandonné le PGCE UNIVERSITY OF CUMBRIA,

J'ai été surpris du fait qu'il pouvait tout de même venir nous chercher en France pour nous réclamer l'argent avec des indemnités de retard. Ca prend du temps mais c'est possible.
D'abord ils reclament la somme pendant un an. Ensuite une entreprise de recouvrement de dette la réclame pendant un an. Et la troisième année c'est une entreprise de recouvrement de dette française qui fait le travail. Entre temps le jugement anglais est transmis en France et la dette est toujours dûe.

On s'est connus en parlant de notre abandon, mais surtout en dénonçant la méthodologie ahurissante soutenue par Colin et Mariane, les formateurs zélés et aveugles de l'université Saint Martins (Cumbria) à Londres.

Quand on s'est posé la question pour la première fois, on sentait déjà le début de la fin, et pourtant la question s'est imposée à nous comme une survie, un appel d'air, un holà à la connerie.

Par la suite Benjamin qui est d'une génération antérieure à la mienne m'a prévenu par mail de ne pas faire la formation. Je ne l'ai pas cru et suis tombé dans le même piège.

Surtout ne faites pas le PGCE university of Cumbria !!! C'est une grosse pompe à fric et une expérience très limitée !!

matlabararque (matlabaraque@laposte.net)

dimanche 17 janvier 2010

Témoignage Pierre Pgce

Pierre. En ce moment en train de faire son Pgce nous livre un blog détaillé.
http://carnetsbritaniques.unblog.fr/2009/08/

A t-il la foi en cette méthode ?

Extraits:

"Lundi matin j’arrivais à Brentside, beau comme un camion, j’avais appris à nouer une cravate à marcher en chaussure de cuir, à rentrer ma chemise dans mon pantalon. Première rencontre avec notre mentore, on m’explique en français:

Bon Pierre je te conseil de commencer par les Y10 en période 2 c’est la forme de Ronald mais ce matin ils sont réunis en house pour le citizenship !!!

Ah ! dis-je…

Et en vérité les premiers jours de la semaine se sont écoulés ainsi, moi me faisant interpeller dans un jargon indomptable, et les 50 profs et 1200 élèves formant un ballet dans les couloirs, d’interjections incompréhensibles, de rires, de cris.

Et puis il y a eu ces si nombreuses observations de cours durant lesquelles je rencontre des enseignants complètement survoltés, dansant chantant au milieu des tables, proposant des danses, des bonbon à ceux qui répondent bien, proposant même d’appeler les parents pour les féliciter à ceux qui se tiennent bien pendant la classe.

A ce moment là tout est trop nouveau, je me couche tous les soirs à 21h, l’heure et demie de transport de retour chez moi est un clavaire, et je me pose la question que tout PGCE se pose à un moment : « qu’est ce que je fous là ? »

Heureusement à ce moment là je ne sais pas encore que les deux larrons qui m’ont précédés l’an passé dans cette même école ont, abandonné la formation pour l’un, et échoué aux dissertes pour l’autre. Heureusement je ne sais pas tout ça et je me concentre sur la tâche principale… survivre.

Comme me le dit ma tutrice, ce sera s’adapter ou mourir… chère tutrice.

Autre extrait:

Je pense d’orienter mon mémoire sur la motivation, ici tout est motivation.
Il faut motiver les élèves pour que l’école ait de meilleurs résultats, il faut les motiver pour qu’ils n’abandonnent pas les langues dès quatorze ans comme le système l’autorise, il faut motiver les enseignants à coup de bon points, ou comme ce matin de remise de « la bouteille de vin de la semaine » en présence de tout le staff. Comme je l’ai déjà fait remarquer ici je peux devenir un Super Prof avec moins d’heure et plus d’argent si je prouve que mes classes ont de meilleurs résultats que celles de mes collègues dans les mêmes matières.

Il est question d’afficher les descripteurs de niveaux sur les murs pour que les apprenants puissent savoir où ils se trouvent dans leur apprentissage. Peut-etre faut il rappeler que les adultes eux-mêmes froncent les sourcils rien qu’à lire leurs titres et introductions.

Ah ! Chère Grande Bretagne tu m’en fais voir de toute les couleurs, mais après tout, pourquoi est-ce que ce métier me plait-il ? Est-ce que ce n’est pas justement parce qu’il me fait me contempler dans mes travers aussi.

Vive les vacances donc ,
Pierre
"