vendredi 10 février 2012

University of Cumbria PGCE Double Diplôme

I am done.

C'est bon, voilà bientôt 5 ans que je renseigne, préviens, décourage sur le cursus et le double diplôme proposés par l'University of Cumbria dans le FLE.

Professeurs incompétents, perchés qui attirent des étrangers non renseignés pour leur soutirer tout leur argent en leur faisant passer une année très difficile.

Vraiment je ne saurais être trop dur avec le traitement et les conditions de ce parcours.

Cependant j'ai désormais autre chose à faire et j'ai eu quelque part ma vengeance... De nombreuses personnes sont passées par moi pour finalement ne pas aller leur donner leur argent.

Bon courage à tous et n'y allez pas ! Privilégiez un Master 2 en France ou un Pgce seul en Angleterre dans une autre université.

C'est un beau métier et une belle fonction, ne vous faites pas décourager !

matlabaraque@laposte.net

lundi 2 mai 2011

Arrêt de travail PGCE - demande de renseignements Cranford Community College

Voici un autre message d'un étudiant PGCE de l'université de Cumbria.

J'ai essayé de rendre lisible ce récit pleins d'émotions, d'un étudiant en détresse. J'ai francisé le texte sur certains points et rendu plus clair certaines phrases rendues confuses sous le coup de l'émotion. Extraits /


Damien écrit:
To you, survivors (or not) of the PGCE,

Je suis étudiant master 2/PGCE à l'université de Cumbria Londres ou plutôt trainee teacher dans une école primaire dans le trou du cul de la banlieue londonienne. Nos 2 "supportive" uni teachers Marian and Colin nous délivrent leur précieux savoir à nous, novices et ignorants enseignants stagiaires!!

Assez scéptique dès le début à Lancaster quant à la méthode d'enseignement de l'Urdu délivrée par Marian, j'ai continué tant bien que mal à essayer d'enseigner avec cette méthode dans le collège de mon placement A (*** nom caché car année en cours - les profs de Cumbria sont sans pitié malgré leurs airs mielleux). J'ai plutôt bien réussi la pratique mais mon manque d'organisation et de motivation me faisait échouer - la quantité de "paper work" (que moi ainsi que d'autres étudiants du PGCE jugeons inutile) à produire pour chaque leçon donnée et les "assignment" à rendre sont incalculables et déraisonnables.

Depuis mon arrivée à **** Community College au mois de janvier pour mon placement B, je me rends compte du fossé entre une méthode théorique qui fonctionne "bien" dans les "écoles gourous" (qui suivent à la lettre la méthodologie loufoque de Cumbria) et la pratique dans une école "normale". Ma "subject mentor" (tutrice) ne m'a pas fait de cadeaux et a souhaité me refiler ses pires classes. Heureusement M&C ont refusé que je prenne la year 10 NVQ. Après un mois de lutte pour imposer la méthode à une classe plus que récalcitrante avec une tutrice dont la présence ne faisait qu'empirer les choses, j'ai décidé un dimanche soir de tout arrêter. J'ai donc appelé Colin qui m'a dit qu'ils n'y avait aucun problème avec l'école et que tout venait de moi !!!(j'avais fait part à M&C de mon manque de motivation le mois précédant en étant assez honnête sur le fait que j'avais attendu cette formation depuis 2 ans et que j'en étais jusque là assez déçue, ce qu'ils n'ont que moyennement apprécié je pense comme vous pouvez vous en douter). Il m'a donc fixé un RDV avec les 2 tuteurs pour le mercredi. Je leur ai fait part du fait que je sentais que j'avais atteint mes limites et que je souhaitais de l'aide pour m'améliorer. Ils m'ont dit que j'avais de la chance d'être dans cette école avec une subject mentor qui est "nice".
Je suis retourné à l'école le jeudi, ayant perdu tout confiance en moi et ma passion d'enseigner et m'étant résignée à avoir des leçons cauchemardesques jusqu'à fin mai.
Marian est venue m'observer le mardi suivant et ses premiers mots après la leçon furent : "You must change class, even I wouldn't manage to teach them anything before 2 terms or a year and I don't even know if I could do it at all now.". Elle a été choquée du comportement "unhelpuful" de ma mentor lors de la leçon et m'a félicité de ma patience et mon comportement.
J'ai donc eu une lovely year 7 (et du coup ai perdu ma classe d'enseignement de l'espagnol qui ne colle plus dans mon emploi du temps) mais avant les vacances j'ai repris la classe de year 10 (qui ne parle pas un mot de français et dont tous les cours se passent en anglais) d'une advance skilled teacher (vraiment impressionnante en terme de behaviour management) et après mon introductory lesson voila ce qu'elle m'a dit :
" I don't know how it is in France or in other places but here pupils don't fear the teachers and don't have any respect for them. They are 100% themselves and feel at home. You have to show them it's your place and you are going to win anyway. There is a real problem with the university of Cumbria, I will send a mail to Marian and Colin saying that you [PGCE students] need to have more lessons on behaviour management. When I was a PGCE student we spent weeks on behaviour management."
Me : "Do you think I can really improve in 5 weeks ?"
Her : "Well, we need to help you and you need to observe skilled teachers."
Avant les vacances de Paques, dernière session universitaire, journée entière passée à observer et commenter un cours de langue de primaire
(very useful for PGCE teachers, isn't it ?!) Marian vient me voir alors que je relate les faits de ma mésaventure à une autre PGCE student :
" How are things going on with your new adoptive class ?"
Me:" Well of course better, I am happier with them"
Her:"Damien, you know you can be an outstanding teacher, [to the other PGCE student] she is a really good teacher!"
in my mind "I know I can be a good teacher but not in that school and maybe not with this method".

J'étais censé prendre l'avion aujourd'hui pour retourner en Angleterre mais je n'ai plus la force ni la confiance en moi nécessaires pour enseigner dans cette école. Je vais aller voir mon médecin généraliste afin d'obtenir un arrêt de travail pour dépression (ce qui est la réalité).

Je souhaiterais être mise en contact avec des personnes qui ont fait leur PGCE à Cranford Community College donc si vous avez leurs coordonnées ou bien vous vous souvenez de quoi que ce soit qui puisse avoir un lien avec cette secondary school transmettez les moi SVP (ou à matlabaraque@laposte.net - je ferai le lien).

Je vous remercie tous par avance.
Damien

dimanche 10 avril 2011

PGCE en Angleterre - Prof de Français

Voici certains témoignages de "ysabelh", une étudiante (encore une autre) déçue par le cursus PGCE proposé par Saint Martins College ou University of Cumbria à Londres et à Lancaster.

Florilège...


Bonjour,

Non, je ne suis pas restée en Angleterre car je n'ai pas aimé du tout travailler là-bas avec des élèves qui ne s'intéressent pas vraiment à la langue et à qui, pour la plupart, elle est inutile.
Je pense que lorsque tu as ton PGCE, en cherchant un peu, tu peux trouver du travail même si ce n'est pas facile.
Tu peux toujours passer ton PGCE, c'est une expérience intéressante.
Travailler dans le FLE en France est très très précaire, au moins en Angleterre, tu as plus de chance de bien gagner ta vie.
Après, il faut voir si le travail et la vie là-bas te plaisent...



Bonjour,
Moi, je n'ai pas du tout aimé la méthode.
Nous, étudiants-profs, avons été très infantilisés.
De plus, les cours consistaient à faire répéter des morceaux de phrases par coeur aux élèves, sans qu'ils comprennent les concepts du fonctionnement de la langue française.
Les jeux ne sont que des jeux de répétitions, de la sixième à la seconde. L'enseignement doit être fait totalement en français (idée alléchante) et nous laisse donc peu de marche de manœuvre. La méthode que l'on nous enseigne est très contraignante. Nous n'avions pas beaucoup de libertés.
Les élèves ne sont pas très motivés et considèrent que les profs travaillent pour eux. Ils sont souvent très irrespectueux.
J'ai trouvé qu'il était assez difficile de s'adapter au système scolaire anglais et aux différentes politiques des écoles.
En plus de cela, les "tuteurs" de l'université à Londres ont pour but principal de transmettre leur méthode, ils acceptent rarement la critique et ne se soucient plus de toi si tu ne comptes pas t'"engager" au Royaume-Uni.
Je n'ai pas du tout aimé cette formation. Les seuls côtés positifs ont été : pouvoir se retrouver en face des élèves, constater les différences culturelles, se forger une opinion plus précise et construite sur ce que doit être l'enseignement du FLE.
Sinon, mise à part la formation, je n'ai pas eu de problème en ce qui concerne l'adaptation au pays même si la culture est assez différente.
Bonne chance en tous cas, n'hésite pas à me donner ton impression l'année prochaine !

Bonjour,

Désolée de répondre si tard à ton message, tu as probablement oublié l'avoir écrit d'ailleurs, depuis le temps...
Je ne regrette pas d'être partie pour faire mon PGCE par contre, si je devais refaire cette année, je choisirais un M2 FLE avec un stage dans un autre pays plus lointain.
Côté social, j'ai passé une super année remplie de sorties et de découvertes. Le travail ne m'a pas empêché de m'amuser !
D'un autre côté, je n'aimais pas du tout ce que je faisais là-bas et la façon dont j'ai été traité par les élèves et par la plupart des profs. Être apprenti-prof et étranger, de plus, n'est pas facile. On est très souvent mis de côté.
Quant au "tuteurs" de l'Université Cumbria, n'en parlons pas... Si tu veux faire un PGCE, essaie, si possible, de le faire avec une autre université !
J'espère que j'ai un peu répondu à tes questions.
Bon courage.

Bonjour,
J'ai beaucoup écrit à ce sujet dans ce blog ou répondu à d'autres commentaires et je dois dire que je n'ai pas vraiment apprécié mon année de PGCE avec l'Université de Cumbria.
J'ai pas mal critiqué leur méthode dans divers articles.
Tu peux également aller jeter un coup d'œil sur ce site : http://www.porte-fle.com. Tu y trouveras sûrement les réponses à tes questions dans les articles et documents publiés.
Si tu aimes l'Angleterre, que tu as déjà une expérience dans une école anglaise, tu peux t'imaginer ce que tu seras amener à faire en tant que prof.
Sinon, le PGCE est un bon moyen de le découvrir. Personnellement, ça ne m'a pas du tout convenu.
Cela dépend vraiment de ce que tu recherches en tant qu'enseignant. La moitié de ma classe de 2008-2009 est restée à Londres, l'autre est rentrée chez elle. Je ne regrette absolument pas mon choix.
En tous cas, si tu fais un PGCE, tu ne perds pas ton temps car tu as une expérience sur le terrain et deux diplômes à la fin de l'année (si tu choisis le double cursus). Je pense que cette expérience peut être intéressante sur un CV et aussi te permettre d'être en face d'une classe et de voir si tu aimes ça. Par contre, sachant que les langues sont dénigrées en Angleterre, c'est un peu comme être prof de Techno ou de musique/dessin en France... Il faut divertir les élèves au maximum et les récompenser tout le temps pour avoir un minimum d'attention.
Bon courage.


Bonjour,

Je pense qu'ils regardent si tu as eu de bons résultats en licence et/ou Master mais ce qui compte surtout c'est ta motivation et le fait de savoir un peu enseigner, tes expériences à l'étranger ainsi que ton niveau d'anglais.
Après, je ne peux te dire cela qu'en fonction de ma propre expérience à l'Université de Cumbria.
Bon courage en tous cas !

Experience Pgce

http://www.pnuss.com/en/2009/06/18/pgce-termine/

Voilà un autre témoignage, et surtout les commentaires qui vont avec, qui préviennent du type d'année auquel s'attendre avant d'aller le PGCE à l'university of Cumbria.

Evitez si vous pouvez et faites le ailleurs !

dimanche 27 février 2011

POUR POSTER UN MESSAGE OU UN COMMENTAIRE

Bonjour à tous.

J'ai pu constater que désormais pour poster un message, il faut donner une série d'informations inutiles à mon site, et sans doute très utile pour les publicitaires (genre donner 10 adresses mail d'amis...).

Bref, pour continuer à pouvoir témoigner sur les expériences PGCE en Angleterre, en Ecosse ou ailleurs, merci d'écrire directement à matlabaraque@laposte.net je publierai votre message (ou votre commentaire - si vous commentez un précédent post).

Merci à vous, et continuez à ne plus aller à l'université de Cumbria, c'est de la merde et une grosse arnaque financière (University of Cumbria ou Saint Martins pour les intimes) !

Les autres expériences dans les autres universités sont les bienvenues !

"Sincerely yours",comme qui dirait ... Matlabaraque

dimanche 6 février 2011

FLE ANGLETERRE

Sissi a dit...
Wow je suis vraiment choquée de lire ça et bien contente de ne pas avoir fait le partenariat PGCE/FLE avec l'université de Lyon! Ayant vu à quoi ressemblait la fac à Londres j'ai décidé de m'inscrire au PGCE en passant directement par l'Angleterre et sans faire M2 fle en même temps.

Je fais donc actuellement un PGCE avec Kingston University à Londres et je peux dire que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez vécu; ce qui me fait penser que j'ai vraiment de la chance!!
Certes ils mettent toujours l'accent sur les jeux mais rien ne nous est imposé et si on n'est pas d'accord avec ce qui est dit on donne notre opinion (sans conséquences). Ensuite, je dirais que le reste dépend des écoles dans lesquelles on tombe. Le fait de faire de la grammaire ou non dépend vraiment du département dans lequel vous tombez et du scheme of work mis en place. Certes c'est difficile au début de parler grammaire avec les élèves parce qu'ils n'en ont jamais fait dans leur propre langue (je crois d'ailleurs qu'ils voudraient changer ça) mais après il suffit d'établir une routine et de faire le choix de leur en parler ou non. De plus, dans les livres utilisés, la grammaire est présente!!
Pour ce qui est culturel, dans le National Curriculum il y a plein d'allusions à cela et les schemes of work sont faits en fonction. Pareil pour l'écrit, les quatres choses sur lesquelles les élèves sont notés ce sont Listening, Speaking, Reading and Writing.
Pour ce qui est des tuteurs dans les écoles ou les écoles elles-mêmes; je pense que c'est une question de chance! On peut aussi bien tomber sur une super école qu'une école où le comportement est nul et sur un tuteur excellent ou un tuteur de merde qui vous refile ses classes les pires!!
Honnêtement, étant française j'avoue qu'au début leur méthode m'a surprise mais finalement même si le ludique est important une fois que tu es dans ta classe c'est toi le prof et c'est toi qui décide comment tu fais ton cours (tout en suivant les topics du scheme of work). Par exemple, dans l'école où je suis j'ai enseigné les verbes en ER à mes Y7 (ça fait partie du scheme of work). Je ne dis pas que tout est parfait, au contraire mais je pense qu'il faut savoir qu'il n'y a pas que des facs tarées où on peut faire le PGCE!
Voilà je ne peux pas tout raconter (ce serait trop long) mais si vous voulez avoir une autre opinion du PGCE (dans une fac où on n'endoctrine pas les élèves) n'hésitez pas à me contacter :)


Oops mon email: frenchmaddengc@hotmail.fr :)

9 mai 2010 14:01

samedi 5 février 2011

Master et Pgce

Nous sommes plusieurs étudiants à avoir tenté le double diplôme Master Fle et PGCE, à saint martins, university of Cumbria ou ailleurs.

Ce site sert désormais à évaluer l'expérience du double diplôme Master et Pgce( au départ il réunissait toutes les expériences des Fletistes de Lyon pour la promo 2007).

Il s'adresse aussi bien à ceux qui ont fait le PGCE à Londres mais aussi ceux qui l'ont fait à Lancaster ou son équivalent en Ecosse à l'university of Cumbria ainsi qu'à ceux qui veulent faire partager leur expérience du Pgce dans une autre université.

Merci de vos messages et commentaires. Pour que votre message soit publié écrivez-moi sur matlabaraque@laposte.net ou sur lyonfle2007@gmail.com

Goodbye and Goodluck

University of Cumbria - un site anglais les évalue !

Je crois que notre site contient suffisamment de témoignages en français pour laisser ce lien sur un site anglais qui n'en dit pas moins que le nôtre !

Have a look !

http://www.postgraduatesearch.com/pgs/pgs_review.pg_review_list?p_college=university-of-cumbria

jeudi 30 décembre 2010

PGCE CUMBRIA - DOUBLE DIPLOME

http://www.porte-fle.com/

TEMOIGNAGE UNIVERSITY OF CUMBRIA

Témoignage sur un autre blog
http://www.porte-fle.com/experiences/ma-formation-pgce-master-2-fle/

Suite à un commentaire laissé sur mon blog, voici la description de mon parcours en FLE :
Moi, j’ai fait mon M1 FLE à Lille 3 (Villeneuve d’Ascq) mais le problème c’est qu’ils ne permettent pas de faire de PGCE avec une université anglaise.
Du coup, je me suis inscrite à l’université du Maine (Le Mans) en M2 FLE et je suis des cours par télé-enseignement. Cette université est en lien avec l’ University of Cumbria (Saint Martins College) qui a une partie à Lancaster, Carlisle, Ambleside et Londres pour l’Angleterre et Glasgow pour l’Écosse (là, il s’agit d’un PGDE). L’université de Cumbria a également un lien avec Paris X (Nanterre), Nantes, Aix-en-Provence. Mais tu peux aussi t’inscrire à Lyon (je crois !), Marseille et Boulogne (mais c’est au niveau M1). A toi d’aller voir le programme des cours sur leur site.
Pour pouvoir être prise dans ce programme, il faut, la plupart du temps, un M1 FLE avec mention Bien. Mais tu dois t’inscrire à l’université vers décembre, janvier (d’après mes souvenirs), avant d’avoir tes résultats, car la procédure est assez longue.
Tu vas devoir passer un test d’anglais que tu pourras préparer à l’avance. Tu auras un article et une question à laquelle répondre en rapport avec l’éducation. Et tu pourras (si tu le veux, ça te donne plus de chance), répondre à une question dans ta deuxième langue étrangère. En effet, si tu fais cette formation, on te le répétera souvent : tu trouveras plus facilement un travail à plein temps si tu peux enseigner deux langues. Sachant que la deuxième peut être de niveau bac.
Après ce test, parfois dans la même journée, les ‘tuteurs’ de l’université anglaise vont venir présenter leur méthode et te faire passer un entretien en anglais et peut-être dans la deuxième langue étrangère.
Dans mon cas, malgré le fait d’être inscrite au Mans, j’ai eu un entretien à Nanterre. Tous les candidats étaient séparés en petit groupes de 5-6 avec un tuteur et nous avons dû faire un petit cours en anglais devant les autres et après nous avions un entretien individuel dans lequel on expliquait nos motivations, notre cursus, etc.…
Concernant la quantité de travail :
En M1, tu as des cours généralement jusqu’en avril et après tu dois faire un stage (souvent à l’étranger. Moi, je suis allée à l’Alliance française d’Ottawa) de trois mois environ. On a pas mal de travail à faire. Il faut en fait, passer tous les exams de l’année avant avril et écrire un rapport de stage pour juin. Mais bon, on n’en meurt pas !
Quant au M2/PGCE, c’est assez fatigant et la quantité de travail est pas mal, mais pareil, si tu t’organises bien, tu peux y arriver !
De fin août à Noël, on a des cours à l’université et on est en stage dans un collège anglais. Dans mon cas, on commence par donner des cours de français de la sixième à la quatrième, deux heures par semaine environ. Mais cela se fait petit à petit.
Nous avons d’autres cours à l’université après Noël et puis un deuxième stage, dans une autre école où l’on va devoir donner des cours de français de la sixième à la terminale et, dans mon cas, des cours d’espagnol de la sixième à la quatrième. Je pense que j’aurais 6h de cours maximum à donner !
La préparation des cours prend du temps et à part ça, on doit remplir plein de papiers, apprendre à connaître la législation concernant l’éducation en Angleterre, son fonctionnement, etc. C’est encore un peu obscur pour moi ! On doit aussi écrire des dissertations sur les théories de l’enseignement et sur notre pratique.
Moi, en plus de tout ça, je dois travailler pour l’université du Maine, je dois valider trois EU et écrire un mémoire !!
Ah ! Encore une chose ! Pour avoir ton PGCE et être un prof qualifié (New Qualified Teacher), tu dois réussir un test (skill test) d’anglais, d’informatique et de maths…
Après avoir eu ton diplôme, tu es qualifié à vie mais ta première année d’enseignement, tu seras observer par diverses personnes pour vérifier que tu fais bien ton travail. Cette année s’appelle l’induction year et tu peux la réaliser sur cinq années.
Voilà, voilà, je sais, ça fait beaucoup mais tu rentres petit à petit dans le système et contrairement aux universités françaises, ici, tu es carrément assistée. En général, quand tu es prise dans cette formation, tu ne la rates pas, tu es notées sur ta pratique et les tuteurs t’apprennent à donner des cours.
Dans ma classe, plusieurs personnes ont arrêté après trois semaines parce que la méthode ne leur convenait pas et, d’après ce que je sais, une seule personne a énormément de difficultés à enseigner mais l’année n’est pas finie…

lundi 8 novembre 2010

Contacts

Bonjour.

Anciens étudiants pour la plupart, nous aimerions prévenir tous ceux qui pensent partir faire un double diplôme avec l'université de Cumbria dans sa branche londonienne.

Afin que notre entreprise de démolition ne soit pas seulement fondée sur de la rancœur, nous proposons d'autres solutions, et des arguments pour vous dissuader de faire cette formation alléchante sur le papier qui s'avère être en fait une grosse arnaque, une formation médiocre et une énorme pompe à fric !!

Voici une liste de gens que vous pouvez contacter pour des conseils autour de cette formation ou plus largement sur l'enseignement en Angleterre.

Il y a d'autres solutions... take care and good luck.

Intervenants sur le blog :

isabelle.houvenaghel@gmail.com (Isabelle)
matlabaraque@laposte.net - (Mat)
dododoudou17@yahoo.fr - (Doudou)
frenchmaddengc@hotmail.fr

Autres blogs:

http://carnetsbritaniques.unblog.fr/2009/08/ (Pierre en Pgce)

http://www.porte-fle.com/doc/ysabel/apprentissage-du-FLE-Londres-Angleterre-(Memoire-de-M2-FLE).pdf

Double Diplome PGCE Master FLE - Marian Carty

Témoignage de "Doudou", un ancien étudiant de Saint Martin's College, aujourd'hui University of Cumbria, section PGCE London (ou Lancaster):

Situation personnel:

Je suis un ancien du programme PCGE/ maitrise FLE (l'équivalent du double diplôme PGCE / Master 2 FLE aujourd'hui). J'ai dû faire partie des toutes premières promotions ( 1998 / 1999 ). Marian Carty était déjà en place mais l'university of cumbria n'existait pas.
En ce temps là, c'est l'université de Paris Descartes qui intervenait mais je crois qu'après ma promotion, les responsables parisiens ont laissé tomber cet échange avec st martin's college / lancaster university tant le mécontentement avait été général et tant l'écart de niveau entre les étudiants formés à Paris et en Angleterre après cette formation était grand.
Jeune étudiant plein de fougue et de convictions sur la pédagogie, mon université d'origine dans les Alpes ne faisait plus d'échanges Maitrise FLE / PGCE, je suis donc parti à Paris Descartes-La Sorbonne pour effectuer cet échange Maitrise FLE / PGCE.
J'ai fait mon année complète et j'ai décroché mon double diplôme Maitrise FLE ( paris ) et PGCE et même le QTS. Je ne suis pas allé à la remise des prix, je n'enseigne pas le FLE, je n'ai plus eu de contacts avec les anciens de ma promo et assez peu sont restés en Angleterre, et encore moins sont restés en contact avec Marian Carty.
J'ai refusé plusieurs postes de professeur, et même un poste de second HOD ce qui avait déclenché l'incompréhension de Marian.

Sur le personnel encadrant la formation à l'université de Cumbria à Londres:

Je suis vraiment surpris que l'entreprise Marian Carty ait pu aussi longtemps prospérer. En presque dix années, Marian a su devenir la "GOUROU" qu'elle promettait de devenir. Je ne connais pas d'autre formateur que Marian Carty qui à mon époque,avait pour se faire aider une secrétaire de choc, Lola Davis et une prof française acquise à sa cause.
Cette année là (1998-1999), Marian nous a fait son grand jeu, elle a pleuré une fois car nous étions assez rebelles et chiants d'après leurs dires, mais je ne sais pas si ce n'était pas du flan, car son acolyte de l'époque, une française installée en Angleterre surnommée le "Corbeau" nous avait fait la morale " vous vous rendez compte, tout ce qu'elle fait pour vous, et vous, vous êtes méchants !!!"
Manipulation ? Sûrement, elle nous a aussi fait le coup de la frayeur..." i had a car accident....en venant vous voir à l'école...kind of you are responsible of this..."
Il s'est passé beaucoup de choses durant cette année qui a du être une " anus horribilis" pour marian, elle a dû d'ailleurs suite à cette année, resserrer les vis et les boulons, car elles ont vu qu'elles ne pouvaient pas tout maitriser ( notre groupe était assez rebelle, composé de fortes têtes ).
Je me souviens aussi d'un prof de Lancaster(existe-t-il toujours le petit James Burch, le "génie de la grammaire expliqué à ses enfants" ... le soir avant de se coucher....hilarant le concept des 5minutes de grammaire à mes enfants le soir avant de faire dodo " on dit un ou une ?)
Heureusement, j'ai eu la chance de rencontrer des anciens du PGCE qui travaillaient déjà dans des écoles et qui m'avaient prévenu de la différence entre la théorie " grand guignol" de Marian Carty et James Burch et la réalité quotidienne de la vie d'un enseignant français dans le système UK.
 

Le déroulement de l'année de PGCE - trainee teacher :

Comme les autres, j'ai dû subir le stage à Lancaster. Je suis donc arrivé à Lancaster pour la première semaine de ce vaste programme...oh my god...heureusement je connaissais déjà l'Angleterre pour avoir étudié dans une autre university, j'étais donc rompu au parcours du combattant pour trouver une chambre, régler les papiers ( banque, sécurité sociale, etc...) la semaine à Lancaster a donné le ton : Welcome in the World of "full target language" et autres conneries de jeux en tout genre. J'ai bien ri en lisant les cours d'urdu. Ca n'a pas changé, les compétitions, les chansons...on passait un Bafa et plus une maitrise de FLE...un PGCE ??? What the fuck ?!
Je ne peux tout décrire, mais les temps passés à Paris (pendant les vacances) ont agi comme de vraies soupapes de sécurité ( enfin, on pouvait décompresser et ne plus être fliqué, et surtout retrouver un niveau universitaire digne de ce nom )
J'ai bien failli ne pas revenir après Noël car j'en avais déjà marre mais j'ai pris une semaine de vacances en plus, là, les harpies anglaises m'ont téléphoné et menacé si j'abandonnais, je leur rétorquai un argument médical et rentrai docilement  à st martin's collège.
J'ai joué le jeu, à un moment donné, je fus même élu le meilleur " body language" du groupe...que de conneries !!!


Le contenu des cours:

Les cours dans les écoles étaient épiques...les profs hallucinants ( aviez-vous des cours à Woolwich ? St pauls and mary ? C'était vraiment hilarant.
Les élèves étaient de vrais rebelles.
Nous avons eu plein de problèmes de discipline, j'ai dû intervenir dans une classe voisine où une de mes collègue avait craqué et se faisait insulter...incroyable...
Avez-vous vu des vidéos sur la discipline dans une classe à Woolwich ?
Etes-vous allé à milton keynes , voir la vitrine de leur pédagogie à la noix ?

Conditions de vie, mode de vie, niveau de vie :
Le plus chocant a été au début la totale désorganisation de la structure et les difficultés qu'elle a eu à loger les étudiants français.
Je me suis retrouvé dans un placard qui m'a servi de chambre...heureusement la maison était habitée par d'autres français qui ont eu la bonté et la gentillesse de m'accueillir car la Miss Davis était incapable de gérer ces logements, la solution était " démerde-toi!"
J'ai réussi par la suite avec d'autres étudiantes à trouver une maison, que nous avons pris en colocation. La maison appartenait à un prof de Woolwich, bonjour les bénéfices qu'il a fait avec nous ( encore une magouille à la Lola Davis ). pas de cadeaux, que du business. et là aussi fallait voir les chambres....
Les épreuves de logement passées ( et j'ai eu de la chance, certains se sont retrouvés dans des baraques digne de "trainspoting" avec des ambiances "shining"...)nous avons commencé les cours.

Le dispositif de flicage:

Le dispositif de flicage (décrit plus bas par Matlabaraque) se mettait juste en place à cette époque, lors des cours de Marian, une autre prof (une française acquise et soumise à la cause) notait toutes nos réactions, remarques etc...il n'a pas fallu longtemps pour le groupe demande pourquoi il y avait une telle observation de nos faits et gestes : réponse, nous sommes aussi dans une  situation d'apprentissage te nous allons capitaliser sur ce que nous vivons et échangeons, bref, fermez la, on sait pourquoi on le fait !!!
Du pur bullshit mais là, ça commençait mal, le groupe doutait des méthodes et semblait résistant aux jeux de compétitions...
A Lancaster, j'ai le souvenir d'une étudiante très BCBG qui allait devenir la figure de proue de la belle professeur de Français..., nous avions été séparés en groupes selon des critères d'observation ( ne pas mettre les fortes gueules ensemble ) et nous devions produire une chanson avec un thème " ah, ce qu'on est bien à Lancaster dans ce pgce de st matin's..."
Le ridicule a sauté aux yeux de tout le monde, Marian a prévenu que nous serions évalués et que nous aurions une belle surprise à la fin....
Le "reward" qui marche tant...
Notre belle professeur a eu un groupe très docile, leur chanson mièvre a souhait a remporté les suffrages des profs évaluateurs de l'époque. Les groupes qui avaient osé faire du second degré et se déhancher en se moquant ont été fusillé du regard !!!
Verdict : notre gentille top model remportait une énorme boite de quality street !!! Quelle surprise !
Donc, jeu enfantin, motivation feinte et cadeau infantilisant....elle allait devenir la référence de la docilité et aurait toujours les faveurs de Marian.
Pour ma part, trop frondeur, avec quelques autres nous allions vite être repérés comme des fauteurs de troubles.

Bilan:

Cette partie de ma vie a été très enrichissante du point de vue personnel pour affirmer ce que je voulais faire, ce que j'acceptais de subir ou pas.

Pour que vous n'ayez pas à souffrir le même sort et le même dégout de l'enseignement, Doudou propose ses conseils, vous pouvez lui écrire à:
dododoudou17@yahoo.fr

lundi 18 octobre 2010

PGCE - Kingston University

Mail d'une prof de PGCE :

Wow je suis vraiment choquée de lire ça et bien contente de ne pas avoir fait le partenariat PGCE/FLE avec l'université de Lyon! Ayant vu à quoi ressemblait la fac à Londres j'ai décidé de m'inscrire au PGCE en passant directement par l'Angleterre et sans faire M2 fle en même temps.

Je fais donc actuellement un PGCE avec Kingston University à Londres et je peux dire que ça n'a rien à voir avec ce que vous avez vécu; ce qui me fait penser que j'ai vraiment de la chance!!
Certes ils mettent toujours l'accent sur les jeux mais rien ne nous est imposé et si on n'est pas d'accord avec ce qui est dit on donne notre opinion (sans conséquences). Ensuite, je dirais que le reste dépend des écoles dans lesquelles on tombe. Le fait de faire de la grammaire ou non dépend vraiment du département dans lequel vous tombez et du scheme of work mis en place. Certes c'est difficile au début de parler grammaire avec les élèves parce qu'ils n'en ont jamais fait dans leur propre langue (je crois d'ailleurs qu'ils voudraient changer ça) mais après il suffit d'établir une routine et de faire le choix de leur en parler ou non. De plus, dans les livres utilisés, la grammaire est présente!!
Pour ce qui est culturel, dans le National Curriculum il y a plein d'allusions à cela et les schemes of work sont faits en fonction. Pareil pour l'écrit, les quatres choses sur lesquelles les élèves sont notés ce sont Listening, Speaking, Reading and Writing.
Pour ce qui est des tuteurs dans les écoles ou les écoles elles-mêmes; je pense que c'est une question de chance! On peut aussi bien tomber sur une super école qu'une école où le comportement est nul et sur un tuteur excellent ou un tuteur de merde qui vous refile ses classes les pires!!
Honnêtement, étant française j'avoue qu'au début leur méthode m'a surprise mais finalement même si le ludique est important une fois que tu es dans ta classe c'est toi le prof et c'est toi qui décide comment tu fais ton cours (tout en suivant les topics du scheme of work). Par exemple, dans l'école où je suis j'ai enseigné les verbes en ER à mes Y7 (ça fait partie du scheme of work). Je ne dis pas que tout est parfait, au contraire mais je pense qu'il faut savoir qu'il n'y a pas que des facs tarées où on peut faire le PGCE!
Voilà je ne peux pas tout raconter (ce serait trop long) mais si vous voulez avoir une autre opinion du PGCE (dans une fac où on n'endoctrine pas les élèves) n'hésitez pas à me contacter :)

Oops mon email: frenchmaddengc@hotmail.fr :)

lundi 9 août 2010

Le rythme de travail à Londres

Blog de Pierre (voir le lien plus bas), PGCE university of Cumbria.

Le mode de vie des profs londoniens me semble aussi fou sinon plus que celui des barmans newyorkais. Voici des gens qui sacrifient leur vie privée, affective et surtout leur santé pour un job dont peu d’entre eux voient la beauté.

Et puis les bourses qu’on nous donne pour nos efforts sont si frêles qu’il faut bien se trouver des endroits exotiques où aller en chercher(mais je ne dis rien l’an prochain se sera pis encore).

Mon père a fait l’expérience suivante : en tant que travailleur social, après une dizaine d’années dans la profession il a eu accès à un poste à forte responsabilités, chef de foyer, haut niveau de stress mais bien payé. On peut aussi voir dans cette profession une certaine beauté. Il a fait un infarctus ce qui l’a décidé à devenir prof de yoga et quitter Paris.
Voici une expérience dont je souhaiterais bien tirer profit sans devoir l’imiter.

A chaque vacances depuis que j’ai commencé cette formation je suis tombé malade. Moi dont la santé était de fer, moi qui me promenais en T-shirt en février à Marseille, Moi qui me baignais de Mars à Novembre dans la méditerranée.

Et pour achever de donner un aspect New Age à ce billet voici une parole de sa Sainteté le Dalaï Lama :

« Les hommes usent leur santé à gagner de l’argent puis usent leur argent à soigner leur santé. »

Me voici donc devant un choix qui porte sur :

Quoi après le PGCE ?

D’un côté la possibilité de continuer l’expérience londonienne, sous couvert d’avoir un job, mais vivre à rythme encore plus plus que ce que ce n’est cette année puisque j’aurais entre 10 et 15 classes au lieu de trois. Et la certitude de ne pas looking very happy, comme me disait mon pote.

De l’autre l’inconnu, vaste, vibrant de possibles et de coups de soleil potentiel.

A priori je n’ai pas à choisir de suite, je peux encore me laisser porter par la vague que sera, finir cette année honorablement, rendre et soutenir mon mémoire et même passer quelques entretiens pour des jobs en Septembre, j’en ai d’ailleurs un pour la semaine prochaine.

Mais il faudra choisir.

Il y a cette belle salsa panaménienne qui dit :

« Desiciones, cada dia, alguien pierde alguien gana ave Maria !!! ».

Je suis conscient d’avoir assimilé énormément de choses durant cette année mais, je me demande si la vie hors du boulot ne vaut-elle pas d’être préservée.

C’est une question ouverte…

Je crois que je pourrais écrire pas mal encore mais on m’enseigna l’an passé que les billets trop long son rarement les meilleurs…

Pierre

mercredi 14 avril 2010

Active Learning is the real problem !

Message d'une assistante d'Anglais, qui enseigne et vit à Londres:

Bonjour,

Je ne pense pas que les methodes que vous decrivez soit uniquement celles de Cumbria ou St Martins, c'est la methode utilisee et recommandee par le Department for Schools, Children and Families.... c'est peut-etre la d'ou vient le probleme... que vous alliez a l'Institute of Education de Londres ou autres, vous trouverez exactement la meme chose...

Je suis assistante en English as an Additional Language dans une ecole londonienne, et j'ai d'ailleurs quelques problemes a imposer d'avoir un tant soit peu de grammaire (contextualisee) enseignee aux eleves pour qui l'anglais n'est pas la langue maternelle: ce serait trop rebarbatif et ennuyeux... Tout est axe sur l'"Active Learning".

La realite au bout du compte, c'est que beaucoup d'eleves ne savent pas exprimer leurs idees par ecrit, et se retrouvent avec des notes catastrophiques au GCSE, alors qu'oralement, ils ont souvent des arguments et des idees tout a fait pertinents. Mais a force de "scaffholding" et de plans tout prepares, on constate tres vite que certaines methodes les rendent incapables de reflechir par eux-memes, et les bloquent d'ailleurs peut-etre, plus qu'elles ne les aident.



5 avril 2010 12:37

lundi 29 mars 2010

Abandon Pgce

Qu'est-ce qui se passe si on arrête le Pgce ?

Je pense qu'on est en fait assez nombreux à s'être posés la question mais malheureusement on est souvent seul dans ces cas là.

Voici une réponse:

On doit en théorie payer l'inscription annuelle à l'université (autour de 3000 pounds en général) + les salaires de trainee teacher, ce qui peut faire beaucoup. C'est en autre pour ça que je trouve que cette année est cruelle et doit être bien pensée par rapport à ces risques.

Si on prévient avant la fin du mois de Décembre, les frais d'inscription sont réduits de moitié. Cependant tous nos revenus de trainee teacher doivent être reversés, ce qui est injuste.

Que faire après l'abandon du PGCE pour éviter tout ça ?
La première chose à faire c'est de donner une mauvaise adresse à l'inscription ou avoir la chance d'avoir une adresse non-valide sur votre carte d'identité. Si c'est pas possible, c'est risqué car une fois passé en jugement en Angleterre votre dette peut être transmise légalement en France et une entreprise de recouvrement français vient vous chercher pour recouvrer la somme.
L'autre mesure à prendre c'est surtout de ne pas donner un bon numéro de téléphone (prévilégiez pour ça les portables).

Une fois la décision prise, et en connaissant tous ces risques:

1- Fermer votre compte bancaire anglais (ouvrez en un ailleurs s'il le faut) et ne payez jamais l'inscription, ni le "trop perçu" pour votre indemnité trainee teacher.
2- Ne donnez aucun signe de vie aux différentes lettres de relance.
3- Ne répondez pas au téléphone. 'pour ça il faut éviter de donner un téléphone fixe à l'inscription mais généralement on sait pas...)

Est-ce raisonnable d'arrêter ?

A vous de voir. Finir un projet entamé est toujours mieux. Faire des choses qui dénaturent l'enseignement, le rabaissent et vous dévalorisent, ce n'est pas conseillé non plus !

NOTRE EXPERIENCE.

Benjamin et moi (matlabaraque), nous sommes deux lyonnais à avoir abandonné le PGCE UNIVERSITY OF CUMBRIA,

J'ai été surpris du fait qu'il pouvait tout de même venir nous chercher en France pour nous réclamer l'argent avec des indemnités de retard. Ca prend du temps mais c'est possible.
D'abord ils reclament la somme pendant un an. Ensuite une entreprise de recouvrement de dette la réclame pendant un an. Et la troisième année c'est une entreprise de recouvrement de dette française qui fait le travail. Entre temps le jugement anglais est transmis en France et la dette est toujours dûe.

On s'est connus en parlant de notre abandon, mais surtout en dénonçant la méthodologie ahurissante soutenue par Colin et Mariane, les formateurs zélés et aveugles de l'université Saint Martins (Cumbria) à Londres.

Quand on s'est posé la question pour la première fois, on sentait déjà le début de la fin, et pourtant la question s'est imposée à nous comme une survie, un appel d'air, un holà à la connerie.

Par la suite Benjamin qui est d'une génération antérieure à la mienne m'a prévenu par mail de ne pas faire la formation. Je ne l'ai pas cru et suis tombé dans le même piège.

Surtout ne faites pas le PGCE university of Cumbria !!! C'est une grosse pompe à fric et une expérience très limitée !!

matlabararque (matlabaraque@laposte.net)

dimanche 17 janvier 2010

Témoignage Pierre Pgce

Pierre. En ce moment en train de faire son Pgce nous livre un blog détaillé.
http://carnetsbritaniques.unblog.fr/2009/08/

A t-il la foi en cette méthode ?

Extraits:

"Lundi matin j’arrivais à Brentside, beau comme un camion, j’avais appris à nouer une cravate à marcher en chaussure de cuir, à rentrer ma chemise dans mon pantalon. Première rencontre avec notre mentore, on m’explique en français:

Bon Pierre je te conseil de commencer par les Y10 en période 2 c’est la forme de Ronald mais ce matin ils sont réunis en house pour le citizenship !!!

Ah ! dis-je…

Et en vérité les premiers jours de la semaine se sont écoulés ainsi, moi me faisant interpeller dans un jargon indomptable, et les 50 profs et 1200 élèves formant un ballet dans les couloirs, d’interjections incompréhensibles, de rires, de cris.

Et puis il y a eu ces si nombreuses observations de cours durant lesquelles je rencontre des enseignants complètement survoltés, dansant chantant au milieu des tables, proposant des danses, des bonbon à ceux qui répondent bien, proposant même d’appeler les parents pour les féliciter à ceux qui se tiennent bien pendant la classe.

A ce moment là tout est trop nouveau, je me couche tous les soirs à 21h, l’heure et demie de transport de retour chez moi est un clavaire, et je me pose la question que tout PGCE se pose à un moment : « qu’est ce que je fous là ? »

Heureusement à ce moment là je ne sais pas encore que les deux larrons qui m’ont précédés l’an passé dans cette même école ont, abandonné la formation pour l’un, et échoué aux dissertes pour l’autre. Heureusement je ne sais pas tout ça et je me concentre sur la tâche principale… survivre.

Comme me le dit ma tutrice, ce sera s’adapter ou mourir… chère tutrice.

Autre extrait:

Je pense d’orienter mon mémoire sur la motivation, ici tout est motivation.
Il faut motiver les élèves pour que l’école ait de meilleurs résultats, il faut les motiver pour qu’ils n’abandonnent pas les langues dès quatorze ans comme le système l’autorise, il faut motiver les enseignants à coup de bon points, ou comme ce matin de remise de « la bouteille de vin de la semaine » en présence de tout le staff. Comme je l’ai déjà fait remarquer ici je peux devenir un Super Prof avec moins d’heure et plus d’argent si je prouve que mes classes ont de meilleurs résultats que celles de mes collègues dans les mêmes matières.

Il est question d’afficher les descripteurs de niveaux sur les murs pour que les apprenants puissent savoir où ils se trouvent dans leur apprentissage. Peut-etre faut il rappeler que les adultes eux-mêmes froncent les sourcils rien qu’à lire leurs titres et introductions.

Ah ! Chère Grande Bretagne tu m’en fais voir de toute les couleurs, mais après tout, pourquoi est-ce que ce métier me plait-il ? Est-ce que ce n’est pas justement parce qu’il me fait me contempler dans mes travers aussi.

Vive les vacances donc ,
Pierre
"

dimanche 1 novembre 2009

Témoignage PGCE

Temoignage PGCE:

http://www.porte-fle.com/doc/ysabel/apprentissage-du-FLE-Londres-Angleterre-(Memoire-de-M2-FLE).pdf

Une belle mise en garde pour tous ceux qui croient ne pas avoir d'autres choix que d'accepter l'experience PGCE à l'université de Cumbria.

Bon courage et pour toute info contactez Isabelle ou moi (matlabaraque@laposte.net)

samedi 24 octobre 2009

Experience PGCE

Message d'Isabelle, ancienne du Pgce

Ce message me fait rire et me rappelle les mêmes mauvais souvenirs ! J'ai vécu la même chose que toi mais je suis restée jusqu'au bout sauf... que je suis rentrée chez moi à la fin de l'année ! :-)
Aujourd'hui, quand je repense à tout ce que j'ai dû faire pour que mon cours soit "bon", je n'en crois pas mes yeux !
J'ai pas mal parlé de tout cela dans mon mémoire de M2 FLE avec l'université du Maine (Le Mans)(Voir porte-fle.com, travaux PGCE)si ça intéresse quelqu'un...)

Je voulais ajouter que je m'étais également sentie très peu soutenue et écoutée durant cette année de PGCE (promo 2008-2009) sauf par mes amis et mon univ française.
Cela crée une telle frustration en nous, à force de subir et de nous taire, que lorsque l'on sort de là, on a envie de détruire tout leur système.
J'ai dû prendre du recul pour écrire mon mémoire de M2 afin de prendre le bon et le mauvais de cette méthode. Ça n'a vraiment, vraiment pas été facile. Aujourd'hui, j'en garde encore beaucoup de rancœur ! C'est vrai qu'avoir fait partie de cette mascarade est un peu comme avoir été victime d'un "gourou", d'avoir été enrôlé dans une secte.

ISABELLE

PGCE LONDRES

Témoignage d'un pgce trainee teacher university of cumbria

Voici le détail de mon expérience amère à l'University of Cumbria.
Je vais essayer ici de remettre en ordre cette déception sans nom vécue là-bas, qui est une de plus belles arnaques du FLE qui soit:

1- Stage à Lancaster - 3 semaines à l'University of Cumbria

Sur les photos de Noémie, on voit certains jeux débiles demandés durant le stage...chaque année c'est la même chose de toute façon.

-L'accueil-
Ce fameux stage de départ fait pour créer "une ambiance collégiale", s'avère être un incroyable endoctrinement, une expérience très infantilisante (espionnage, jeux débiles, intimidation) et une autre pompe à fric !
Bien qu'obligatoire, le stage n'a pas lieu à Londres où nous sommes censés vivre mais à Lancaster, ville charmante certes mais où l'université nous propose de payer le logement étudiant (autour de 500 pounds les 3 semaines) (550 euros !!).
Pire encore, dès notre arrivée (deuxième jour), des secrétaires engraissées nous font comprendre que la formation est payante ( 4000 euros ), et qu'il faut signer dans les 3 jours les reconnaissances de dettes ou faire la demande de prêt à l'Etat anglais. "Money Money Money". Le ton était étrangement menaçant, et en contraste avec les phrases mielleuses et le ton angélique des formateurs à notre recrutement en France et à notre arrivée à Lancaster. Sans doute l'expérience de voir chaque année un bon tiers des élèves abandonner sans avoir craché l'argent !
Le racket est à ce point organisé qu'ils vous "aident" à ouvrir un compte en banque sur le champ, en le faisant passer pour une aide à votre installation !
Pour ma part, c'est comme ça que j'ai appris que je n'étais pas "payé" à proprement parlé, mais bien "indemnisé" pendant une année, durant laquelle j'allais REMBOURSER chaque mois l'université qui daignaient me faire la formation. Les sous que je recevais en plus et qui me permettaient de vivre étaient en fait un prêt que je rembourserais une fois en poste les années suivantes (l'année NQT) (j'apprenais par la même que je devais m'engager deux ans et non pas une seule année !).

-L'enseignement-
Le contenu des cours pendant le stage (et à Londres aussi) est vraiment atterrant.
Leurs théories de l'enseignement est archi-communicative, basées sur des mimes permanents (chaque syllabe du cours doit être mimée!), sur des répétitions militaires abrutissantes (toute la classe crie et répète en gros ce qu'a dit le prof), et de jeux obligatoires (jamais de pause et de moment de réflexion, on joue constamment sans s'arrêter sur ce qu'on a produit). L'écrit n'existe pas.
La théorie de l'enseignement exposée et imposée à University of Cumbria ou Saint Martins College à Londres constitue le principal point de divorce me concernant et le point où je serais le plus modéré vis-à-vis, de Colin Kristie et Marianne Carty , les deux principaux formateurs complètement zélés et surtout à côté de la plaque (ont-ils jamais enseigné ?) qui ont au moins le mérite d'être des gens convaincus à défaut d'être convaincants. Ils appuient leurs théories sur des auteurs anglais, pédagogues perchés entêtés à pousser leurs théories au plus extrême en reniant tout ce qui s'est fait dans le passé pour l'enseignement des langues. On en retrouve des échos dans les IUFM (je sais c'est pas une référence)... mais a priori tout ce qu'il y a de plus sérieux.
Pourtant, pour moi c'est assez vite que le divorce intellectuel s'est produit avec la méthode que nous devions pratiquer ici. Comme pour beaucoup de choses, les extrêmistes m'ont toujours paru dangereux, encore plus peut-être quand il y a des enfants au milieu et quand on parle d'éducation.
Les trois semaines de stage sont faites pour démonter nos "a priori" sur l'enseignement et surtout imposer leurs vision de l'enseignement des langues.
L'idée générale exposée ici est presque alléchante: Que les élèves apprennent en s'amusant, qu'ils passent un bon moment en classe au lieu de passer un moment frustrant et souvent oppressant (rappelons-nous nos chers cours d'anglais).
Le problème pour le public cible c'est le manque d'ambition de cette méthode. Sous prétexte que les élèves anglais ne sont pas intéressés par les langues, les jeux doivent être vides de contenu, et il est explicitement interdit de parler de la culture, du pays, ou même du voyage car nous assènent-ils: "ça ne les intéresse pas". En plus de tout cela, et comme toute théorie dite avant-gardiste, il existe l'interdiction totale et absolue de parler de la grammaire même sous forme de jeu !! Les élèves doivent fonctionner intuitivement, alors qu'ils n'ont que 2 heures de cours par semaine. Si on n'évoque jamais la construction d'une phrase, ni comment se compose la langue, quel type de communication va t-on instaurer ? La réponse est dans les jeux mécaniques, les répétitions mécaniques, l'infantilisation la plus ras-les-paquerettes, et donc un manque cruel d'ambition pour des élèves pour lesquels on nous demande de partir perdant (comprendre: ils s'en foutent des langues, ils n'apprendront rien et ça ne leur servira à rien car ils parlent anglais....!!

Pour la démonstration de leur méthodologie, Marianne Carty, une des formatrices, n'a pas peur des grosses ficelles. Nous avons eu le droit à l'enseignement du Urdu par de la "brain gym", une exposition caricaturale et théâtralisée (un cours magistral où le prof a mimé des cours avec les méthodes à ne pas employer (un vrai endoctrinement je vous disais) ) avec l'exposition des méthodes enseignées en France, il y a 10 ans, il y a 30 ans et même... à l'époque romaine (!!!) Tout est fait pour casser notre vision "trop grammairienne" des langues, et nous faire rejeter tout point théorique dans notre enseignement, toute mise en contexte, toute découverte culturelle par rapport à la langue, toute prétention par rapport à l'authenticité de la langue, toute envie de recul et d'analyse par rapport à la construction de la langue (même si c'est 30 secondes).
Plaisante au début (car on nous la présente comme une méthode révolutionnaire et géniale), la méthode présentée dans les cours de Urdu et autres lasse... Après 2-3 cours, on ne s'amuse plus, on répète sans réfléchir (de toute façon on a toujours juste), on lit les réponses sur les murs, et surtout on ne se souvient de rien !! Assez représentatif de l'ensemble du stage, on ressort de ce cours et des 3 semaines, passablement énervés des absurdités qu'on essaye de nous faire avaler. Pour ma part, j'ai été choqué très tôt d'être associé par le simple fait d'être Français à un réactionnaire des langues étrangères, moi qui défendais la méthode communicative et des formes différentes d'apprendre les langues que par la sainte grammaire que je n'appréciais pas plus que ça. L'autre extrême, présentée dans cette université, celle du jeu, des répétitions, du mime et du zoo en classe m'ont fait revenir à des choses plus classiques sans être caricatural.

PS: l'autre point faible de cette méthode c'est la motivation du prof !! En effet, auparavant je m'étais toujours concentré sur la motivation de l'élève mais en exerçant je me suis rappelé qu'il fallait aussi être motivé pour être efficace et je me suis posé cette simple question:
"Si j'enseigne le français pour faire le clown, l'animateur, ou le prof de bruitage sans aucun sens, pour faire passer l'heure en ayant le moins de défi intellectuel avec mes élèves, sans aucun but, sans même avoir l'espoir de donner envie de voyager à mes élèves ... ou leur faire découvrir quelque chose de mon pays ... à quoi bon ?? What's the point?"
Cette question m'a été fatal et m'a sauvé à la fois. Fatal car j'ai abandonné et c'est dur de laisser ce qu'on a entrepris, et ce pour quoi on a investi tellement (argent et investissement personnel). Sauvé car c'était ça ou l'arrêt total de l'enseignement... fuir cette méthodologie "ras les pâquerettes" comme j'aime l'appeler pour rappeler le manque d'objectif, le manque d'ambition et le peu d'intérêt aux enfants qu'elle manifeste, a été un véritable salut pour moi.

-Les visites d'écoles-
Ce ne sont pas les visites dans des écoles dites "gourous" à Lancaster ou bien d'autres banlieues de Londres qui nous ont rassurés.
Ces visites dans les écoles "gourous", m'ont d'abord fait penser à une secte, par le nom mais aussi et surtout par les attitudes adoptées:
l'attidue du prof en démonstration (teubé à souhait et animateur zélé) et aussi l'attitude des élèves (surexcités, qui criaient pour faire croire qu'ils jouaient dans une cacophonie assez éloignée du français et assez proche du zoo ou de l'hôpital psychiatrique) ... Entendez par là, que je trouvais que les gens ne reflechissaient pas, et répétaient bêtement des réponses évidentes par reflexe, sans même comprendre le contexte, ni ce qu'ils disaient.
Plus flippant encore, la visite d'une école gourou où la prof pour punir son élève qui avait parlé anglais la fait mettre à genoux et repéter sous l'ordre des élèves ("plus fort !", "plus bas" (?), "plus vite", "moins vite"!), "excusez-moi je ne dois pas parler français en classe" ... comme si le jeux (de la punition) et la forme adoptée étaient toujours justifiables...
J'ai trouvé pour ma part la scène horrible, traumatisante et complètement surréaliste ! Nous en sommes ressortis choqués et nos formateurs (absents ce jour-là) étaient bien embêtés poru répondre aux questions sur leur méthode qui en ont découlé.

-Débats sur la méthodologie à l'University of Cumbria
Les questions légitimes que nous avions par rapport à leur méthode étaient balayées à coups d'endoctrinement farouche et d'argumentation à la sauvette qui se terminait seulement par "nous, on connaît le public anglais, pas vous". L'endoctrinement dans ce stage s'est avéré très vite être l'objectif principal de Colin Kristie et Marianne Carty et des autres gens qui nous encadraient. En gros, la première semaine les formateurs acceptent un semblant de débat, observent les questions spontanées voire révoltées qui ressortent face aux absurdités évoquées. Puis... de faux débat en faux débat, les gens commencent à se taire, acceptent les fins de débat abruptes décidées par les formateurs ("no no we don't do that", "it's not very compelling and not relevant")...résignés par tant de zèle et tant de médiocrité, le silence devient une arme à double tranchant: on se fout de ce qu'ils disent, mais on sent la menace de devoir appliquer cette méthodologie en classe devant des élèves.

-Espionnage-
Pire encore que le manque de débat et le manque de considération pour des adultes ayant pour la plupart déjà enseigné dans le FLE, je me suis aperçu que depuis le début de la formation, Marianne Carty et Colin Kristie procèdaient à une sorte d'espionnage pour contrôler la révolte des étudiants et d'éventuels abandons en cascade comme il y en a chaque année. En fait, il y a toujours un prof qui expose son cours ou sa méthode, et un autre derrière, au fond de la clasee qui note sur un cahier très élaboré, des observations sur chaque élève (sur chacun de nous... adultes!). Par exemple, si on prend la parole, si on fait la gueule, ou si on exprime des idées pernicieuses ... type questions qui dérangent, ou petite phrase pour exprimer son agacement ! La stasi je vous disais !
Une fois, j'avais exprimé mon agacement en soupirant ou en me prenant la tête dans mes mains (rien de bien méchant après 7h de cours par jour) ... Le cours d'après, j'avais eu le droit à un interrogatoire en bonne et dûe forme !! Plus tard dans la formation, un peu avant mon abandon, suite à un retard, j'avais eu le droit à la même chose ...je m'étais senti enfant, avec limite une peur au ventre (sûrement les 4000 euros au dessus de ma tête auxquels on pense assez vite quand le traquenard se fait plus évident). En clair, au moindre signe de fatigue, les profs viennent vous voir et vous remettent dans le droit chemin ... te faisant comprendre qu'il fallait tout accepter ou prendre le risque de ne pas se faire valider son diplôme en fin d'année.
Une collègue, Laeticia dans notre promo, n'a pas été validée à la fin de l'année car elle avait ouvert sa gueule trop souvent par rapport à cette méthode d'intégristes tout au long de l'année! J'aimerais qu'elle mette son témoignage sur ce blog, car elle elle a tenu toute l'année pour ne pas se faire valider par ces cons. Hallucinant/

2- Arrivée à Londres - first placement
J'irai plus vite sur le reste car je l'ai à peine vécu. Comme la formation est à Lancaster, on arrive à Londres sans logement. 3 jours après on est placés dans une école pour un trimestre.
Souvent très loin, les écoles sont très différentes entre elles... mais ce sont des STATE SCHOOLS donc c'est rarement un public facile.
Dans l'école il y a un tuteur qui vérifie que vous faites bien ce que les formateurs demandent, et que vous appliquiez la méthodologie Saint Martins ou la methodology University of Cumbria à la lettre.
Le flicage continue ...
La relation avec les tuteurs dans les écoles est primordiale. Je suis tombé sur une conne et j'ai redoublé de malchance. Cependant si on s'entend bien avec son tuteur je peux imaginer qu'on peut être sauvé car les cours avec les formateurs zélés ont lieu bien moins souvent. Il suffit alors de faire le clown lors des contrôles ... et de faire les cours comme bon nous semble quand ils ne sont pas là. Le problème c'est que le tuteur dans les écoles est souvent de mèche avec ceux de Saint Martins et il faut suivre à la lettre la méthodologie imposée.
J'avais une classe de Year 8, et petit à petit j'avais de plus en plus de cours à donner. Ils me demandaient de faire des jeux du type: faire une chanson pour se présenter, faire une chanson pour parler des verbes, faire des jeux debouts (avec 25 des élèves de 12 ans) où ils pouvaient s'agiter. Bien entendu la discipline prend alors une place considérable ... c'est la fuite en avant.

Que dire d'autre...
Livrés à soi-même il faut être fort, et assez peu revendicatifs pour supporter tout ça...

Je suis donc parti, comme plusieurs autres, persuadés qu'on avait été victime d'une VRAIE ARNAQUE ... qui malheureusement à l'aval de l'université Lyon 2 et d'autres en France... trop avides de multiplier les échanges avec les universités étrangères pour leur réputation sans même vérifier si le PGCE proposé est réputé dans le pays.
La réponse est NON bien sûr. D'ailleurs aucun Anglais ne vient payer aussi cher une formation pour laquelle à Londres (et avec University of Cumbria seulement), il n'y a même pas de locaux sur place pour accueillir les étudiants !!!

Je suis resté à Londres ou je fais un petit boulot en attendant une vraie expérience enrichissante.

Une vraie déception; et une vraie arnaque !